Maison d’Olympe

René Mailhe (1882-1953)
Place de la Halle, en face de la maison du Tailleur, se situe la maison parfois nommée « maison d’Olympe » ; Olympe était un homme que l’on qualifiait de « simple » (comme on disait à l’époque).

Ce tableau, qui n’est pas daté, fut peint à l’occasion d’une visite de l’artiste à Clairac, chez ses cousins Gautier (Coulon). Au premier plan, une barrique rappelle que la vigne et le vin étaient importants dans l'économie locale ; au deuxième plan, un homme appuyé sur sa canne donne un peu d’humanité à la peinture. À l'angle de la rue Porte-Pinte, on voit clairement le chasse-roue destiné à protéger l'angle de la maison des roues de voitures. À l’arrière-plan, une silhouette noire s'engage dans l’étroite rue Montesquieu qui mène à l’ancien musée.

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Huile.
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René Mailhe est né à Bordeaux le 25 octobre 1882. Nommé professeur à Marennes (Charente-Maritime), il y épouse le 29 mars 1910, Jeanne Louise Alice Éva Charrier dont la mère, Jeanne Régade est née à Clairac (en 1864) et la grand-mère maternelle, Jeanne Dauman, à Longueville.
Engagé volontaire en 1901, lieutenant de réserve en 1913, il intègre le 147e régiment d'infanterie de Bayonne au moment de la mobilisation générale. Blessé en avril 1915, il est mis à la disposition du général de la 15e région militaire pour le contrôle de la presse à Marseille. Il se retire d'abord à Marennes en 1919, à Aix-en-Provence puis à Toulon où il décède le 18 août 1953.
Artiste peintre reconnu en Provence, il a participé à de nombreuses expositions organisées par la Société des amis des arts d'Aix-en-Provence ; il répondit aussi à des commandes du musée de la Marine de Toulon. Tout Clairacais qui pourrait apporter des précisions à sa biographie peuvent se signaler auprès des Amis de Clairac (Cliquez ici)

Dans les années 1950 et 1960, ce sont Marcel et Léon qui y habitaient : le premier était maçon et le second vendait du lait rue Saffin. Son large avant-toit protégeait la façade des intempéries. Malheureusement, une restauration que l’on peut qualifier d’excessive dans les années 1960, l’a rendue en partie méconnaissable ; une photographie trouvée par Yvette Coustet permet de l’observer pendant les travaux, lorsque les colombages commencèrent à être dégagés. Le rez-de-chaussée et le premier étage furent violemment cimentés, et les pans de bois du second étage sont devenus très mécaniques. Grâce à un tableau d’Alexandre de Lalobbe, on peut voir la maison sous un autre angle : depuis la petite rue Montesquieu, et au fond, l’ancienne maison appelée « le Fort », démolie dans les années 1970 peu après sa vente ; au premier plan, un chat noir profite du soleil…

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Vers 1910, A. de Lalobbe.
Vers 1910, A. de Lalobbe.
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Vers 1930, Marguerite Sagrini.
Vers 1930, Marguerite Sagrini.
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Fin des années 1950, dessin F. Castex.
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Vers 1960, photo Y. Coustet.
Vers 1960, photo Y. Coustet.
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En 2019, photo C. Morizet.
En 2019, photo C. Morizet.
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