Au premier plan, dissimulées dans les branchages, deux femmes, peut-être lavandières ; au centre, le pont suspendu, avec le pavillon de l’octroi comme « flottant » au-dessus de la culée du pont. Sur la droite, le rideau d’arbres du quai de la République. Bien dressé sur la ligne d’horizon, le clocher de l’église Saint-Pierre-ès-Liens, symbole de Clairac ; sur la droite, un haut toit peut nous surprendre aujourd’hui pour deux raisons : d’abord, il n’existe plus ; mais surtout l’amateur d’architecture locale fera une autre remarque : sa typologie n’est pas du tout celle des toits de la vallée du Lot, mais plutôt de ceux du Périgord. Il s’agit de l’ancienne maison de la famille Bar de Mauzac, originaire de Montauban, détruite par un incendie dans les années 1900 ; il n’en demeure aujourd’hui que les quatre cheminées monumentales, accrochées au mur d’une maison mitoyenne, au bout de la rue Puzoque, à l’angle de l’escalier du Château. Car en effet, depuis fort longtemps les Clairacais nommaient ainsi cette puissante maison de ville, propriété d’une famille noble non moins puissante. Sur de nombreuses cartes postales de l’époque, sa toiture élancée est bien visible.
Sous le pont, on distingue les mats des gabarres qui ont accosté. Au long du Lot, l’ancien chemin de halage disparaît sous les frondaisons.