Plage et Pont-Peyrin

Gabriel Martin
Aujourd’hui, la plage de Clairac est l’une des rares plages d’eau douce dans le département qui soit encore accessible à tous les amoureux des plaisirs de l’eau et du farniente ; c’est l’un des atouts du tourisme local, grâce à son sable fin (régulièrement renouvelé), sa baignade surveillée, son plan d’eau à l’abri des remous grâce au barrage, son restaurant panoramique, son camping…

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Photographie.
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Tout au long du XXe siècle, avant que les piscines n’envahissent les parcs et jardins privés, Unic-Plage, « la reine des plages fluviales » fut un véritable centre d’attraction où l’on se retrouvait pour prendre l’apéritif, écouter des concerts (Marcel Amont, Roberto Benzi, Luis Mariano, les Peter Sisters…). Dans les années 1930, les femmes y venaient en chapeau et un serveur en veste blanche et casquette prenait les commandes : Vermouth, Cinzano ou Picon bière…
Auparavant, il s’agissait déjà d’un lieu bien connu de Clairac : la rive en pente douce permettait aux bateaux d’accoster sans risque car l’île (aujourd’hui rattachée à la terre ferme) protégeait du courant. Dans les archives municipales conservées à Agen, on peut lire qu’en 1601, un dénommé Thouron fut payé pour apporter « six cent tuiles à crochet pour recouvrir le temple, depuis Capvert, delà la rivière Lot, jusques au Pont-Peyrin ». Le 3 novembre 1685, quelques jours après la Révocation de l’Édit de Nantes, les 3 pasteurs de Clairac (Philippot, Brocas et Loches) « s’embarquèrent avec leurs familles au Pont-Peyrin » pour fuir les dragons.
Sur le cliché de Gabriel Martin, pris vers 1900, une femme est venue faire sa lessive dans le Lot, les pieds dans l’eau, tandis que son mari pêche. Les trois enfants surveillent le chien, mais tous se tournent vers le photographe. Les brouettes sont chargées de linge, deux planches à laver sont en place ; sur la droite, une femme en noir surveille la scène : probablement Laure Martin qui accompagnait son mari photographe ?
Sur la rive gauche, la puissante maison forte de Verdier, reconnaissable à ses pavillons carrés. C’est l’époque où les Clairacais appelaient l’endroit le « cul-de-l’île »…

Grand-père du regretté Claude Martin, né à Cambes, Gabriel Martin était un homme plein de ressources. En effet, outre après avoir été clerc chez Me Dudon (futur maire), il fut secrétaire de mairie. À l’origine de l’électrification du moulin de la rive droite avec son cousin Bichon, il était également passionné de photographie et réalisa nombre de clichés de Clairac, de ses maisons et de ses monuments, qui sont aujourd’hui des témoignages essentiels sur le village autrefois. Ses photographies étaient souvent éditées en cartes postales qui font le bonheur des collectionneurs aujourd’hui.

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Cadastre de 1821, détail de la feuille H1. © Archives départementales de Lot-&-Garonne.
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Le Cul-de-l’Île, Charles Laffitte. Aquarelle sur papier.
Le Cul-de-l’Île, Charles Laffitte. Aquarelle sur papier.
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L’île, vue prise du Pont-Peyrin. Carte postale R. Martin.
L’île, vue prise du Pont-Peyrin. Carte postale R. Martin.
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La plage dans les années 1930. Photo Balistaï, Marmande.
La plage dans les années 1930. Photo Balistaï, Marmande.
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La plage en 1939. Carte postale Cim.
La plage en 1939. Carte postale Cim.
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Programme du gala de Luis Mariano, le 12 juin 1955 (matinée et soirée…).
Programme du gala de Luis Mariano, le 12 juin 1955 (matinée et soirée…).
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La plage, départ d’une course de bateaux, vers 1960. Photographie Albre.
La plage, départ d’une course de bateaux, vers 1960. Photographie Albre.
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