Pour cela, ils firent appel à Jean-Michel Alaux (1850-1935), frère aîné de Guillaume qui réalisa ce petit dessin à la plume une fois le chantier achevé ; en bas à droite, on distingue son monogramme : G et A entrelacés. Le dessin fut lors édité en carte de correspondance fréquemment utilisée par les châtelains pour leur correspondance privée.
Les liens entre les familles Alaux et Delpech étaient nombreux. Le père de Jean-Michel, Gustave, avait souvent travaillé dans le Lot-&-Garonne, en construisant notamment les églises d’Aiguillon, Montesquieu ou Cocumont, mais aussi des demeures privées. Ici, Jean-Michel Alaux s’est contenté d’habiller l’ancienne maison, de flanquer celle-ci d’une puissante tour à laquelle une tourelle est adjointe, le tout dominant un jardin d’hiver. Les travaux furent en partie exécutés par les Durand, dynastie clairacaise d’entrepreneurs. De la vaste terrasse, une vue splendide sur Clairac et la vallée du Lot s’offre au regard.
50 ans plus tard, Roche allait connaître de nouveaux bouleversements, lorsqu’Édouard Delpech installa dans le parc une exceptionnelle fontaine Renaissance provenant du château de Sauvebœuf (Dordogne) propriété de son beau-père Oberkampf.
Guillaume Alaux (1856-1912) appartient à une très longue dynastie d’architectes et de peintres, toujours active aujourd’hui. Il était le fils de Gustave Alaux (1816-1882) architecte, petit-fils de Jean-Paul Alaux (1786-1864), peintre et ancien directeur de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, arrière-petit-fils du peintre Pierre-Joseph Alaux (né en 1756). Une tradition maintenue dans les générations suivantes : décédé le 14 avril 2020 à 94 ans, Jean-Pierre Alaux était peintre officiel de la marine depuis 1975.