Honneur aux 5 Compagnons de la Libération
du Lot-&-Garonne
« Honneur aux 5 Compagnons de la Libération du Lot-&-Garonne » est une initiative originale et fédératrice portée par quatre communes du Lot-et-Garonne ayant en commun d’avoir vu naître sur leur territoire les cinq Compagnons de la Libération (dont deux à Clairac, une statistique rarissime). Ces hommes ont été reconnus pour leur bravoure pendant la Seconde Guerre mondiale par leur admission dans cet Ordre combattant, prestigieux, constitué de seulement 1 038 membres, et que le général de Gaulle, créateur de la Croix de la Libération qualifiait de « Chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l’histoire de France ».
Ainsi, à l’occasion des 80 ans de l’Ordre et alors que le dernier des Compagnons de la Libération encore en vie, M. Hubert Germain, a plus de 100 ans, les 4 communes de notre département se sont unies pour organiser un événement mémoriel et éducatif de qualité. Cette activité, programmée le vendredi 12 novembre 2021 après-midi à Clairac, placera en son cœur la jeunesse de ces quatre communes avec près de 150 enfants et jeunes, acteurs et participants d’un projet éducatif honorant les cinq figures emblématiques de notre département : Jean Cadéac d’Arbaud (Agen), Pierre Delsol, (Clairac), Louis Godefroy (Barbaste), Henri Labit (Mézin), Eugène Reilhac (Clairac). (voir les tableaux annexés)
Lors de cette demi-journée, placée sous la présidence de hautes autorités nationales (attendus : Mme Geneviève Darrieusecq, ministre déléguée aux Anciens combattants, le général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération) et de notre département (préfet, sénateurs et députés, présidente du Conseil départemental, maires, élus et présidents d’associations), se succéderont, une présentation par des scolaires des Compagnons du département, une cérémonie au monument aux morts, le dévoilement de deux plaques (aux Compagnons du Lot-&-Garonne et le baptême de la rue Pierre-Delsol, fait le 9e Compagnon en 1941), une exposition de matériels et équipements d’époque Seconde Guerre mondiale, et enfin un goûter final réunissant près de 150 scolaires et les autorités, en salle des fêtes.
En vue donc, un évènement mêlant devoir de mémoire et projet éducatif, sensibilisant notre jeunesse à des figures d’exception, des partenaires enthousiastes – localement et niveau national – une bonne anticipation, un projet duplicable dans d’autres départements et régions, le Lot-&-Garonne pionnier et précurseur !
ANNEXE
Les cinq Compagnons de la Libération du Lot-&-Garonne
Pour appréhender et percevoir la diversité des profils des 5 Compagnons de la Libération, leur parcours comme leur héroïsme exemplaire, voici quelques informations. Leurs fiches détaillées sont consultables sur le site de l’Ordre de la Libération.
Officier de Marine.
Sorti de l’École navale en 1939.
Rallie la France libre en 1941 au Caire, combat en mer et à terre, en Afrique du Nord, Provence et Alsace au sein du 1er Régiment de Fusiliers marins. Civil, il sera le directeur général de la compagnie aérienne UTA.
Officier de la résistance intérieure.
Franc-tireur et partisan français (FTPF).
Dirigeant de l’Organisation Spéciale (OS), commande des opérations de harcèlement des FTPF dans le Sud. Sa fiche biographique est parlante : son action coûte à l’ennemi 3 000 hommes tués et 7 000 prisonniers !
Sous-officier de l’Infanterie Coloniale.
Rallie les Anglais puis la France libre en Palestine, dès juin 1940. Combat au sein du Bataillon d’Infanterie de Marine en Libye (Bir-Hakeim), Tunisie, (Ligne Mareth), Italie (Girofano), Provence (Cavalaire).
Il est fait « 9e Compagnon » le 7 mars 1941 et décoré par le général de Gaulle lui-même.
Officier de l’armée de l’Air.
Rallie la France libre dans les premiers (juillet 1940), héros des forces aériennes libres, tué en combat aérien le 14 mars 1943 à la tête du groupe aérien Île-de-France. La veille de ses 23 ans !
Officier de l’armée de l’Air et agent de renseignement de la France libre (BCRA).
Rallié aussi parmi les premiers (septembre 1940), parachuté dans les Landes en mission secrète, il meurt héroïquement le 3 mai 1942 à Langon, accroché par les Allemands en passant la ligne de démarcation. Il a 22 ans !